Un, deux et trois.
Dans mon dernier essai, j’étudiais les conséquences d’un sortilège mal visé. J’avais conclu mes écrits par le fait que chacun pouvait remédier à la situation lorsqu’il avait dit du mal à quelqu’un. Cependant, il y a une exception. À mesure que j’évolue dans mes relations humaines, je confirme que les choses fonctionnent très souvent en trois niveaux.
Comme le corps, l’esprit et l’âme, notre sujet concernera les trois niveaux d’expressions suivantes : la pensée, la parole et l’action qui découle de la parole.
1. Concernant la pensée, j’ai choisi un exemple simple : laver la vaisselle. Aujourd’hui, je ne veux pas laver la vaisselle. Cette pensée m’anime en raison du fait que je suis fatigué de ma journée de travail, par exemple. Toutefois, ma raison peut m’imposer de laver la vaisselle sans attendre pour ne pas trouver ma cuisine en désordre à mon réveil. En me débarrassant de cette tâche, je fais le ménage dans ma tête. Par conséquent, je me libère d’une possible montée en émotion (agacement, frustration). Dans le cas que j’ai décrit, je romps le sort très rapidement avant qu’il ne passe au niveau suivant.
2. Maintenant, je verbalise ma pensée ; Oh ! Il y a encore cette vaisselle, ça me saoule ! J’y ai ajouté une si forte émotion en le disant que cela implique, désormais, un manque de motivation visible par moi-même et par les personnes qui m’entourent. À moins qu’une personne m’exhorte à laver la vaisselle pour le bien du foyer (et encore faut-il que j’intègre cette parole extérieure à moi-même), il va falloir (selon moi) que je redouble d’efforts pour me débarrasser de cette vaisselle en y intégrant plus de rigueur et de discipline pour ne pas passer au dernier niveau.
3. Si nous persistons dans notre exemple, le niveau 3 peut devenir un point de non-retour puisqu’il peut s’accompagner d’un comportement défectueux à ne pas négliger ; la procrastination. Alors, c’est toute mon organisation qui part en fumée. Je disais tantôt que ce troisième niveau était l’action qui découle de la parole. Je dirai même qu’il s’agit là, d’une action d’inaction. Et à moins de me faire accompagner par un coach de vie, un psychologue ou un évêque, j’attends généralement la fin de l’année pour prendre mes nouvelles résolutions.
Le mal est donc fait. La malédiction que je me suis infligée m’enterre dans les méandres de mes mauvaises habitudes. En effet, faire du mal tient souvent d’une habitude que nous faisons mûrir par le processus de la pensée, puis par la parole et enfin, par l’action.
Ce triptyque fonctionne aussi dans le sens positif, si on peut le dire ainsi. Nous sommes nombreux à penser des belles choses que nous aimerions faire sans pour autant poursuivre les étapes de la parole puis de l’action. Pour autant, si ma sœur affirme qu’elle veut perdre 15 kg parce qu’elle n’en fait que 80, le simple fait d’aller à la salle de sport tous les jours lui fournira-t-il les résultats escomptés ? Toutes celles qui ont attendus 3 mois avant l’été pour y parvenir se sont rendu compte que cette formule n’était pas fiable.
Pourquoi la malédiction est plus rapide que la bénédiction ?
Tout simplement parce que l’amour doit faire partie intégrante de nos comportements, jour après jour, aussi longtemps que nous respirons. Et si ma sœur n’a pas perdu 15 kg en 3, 6 ou 12 mois, c’est peut-être qu’elle ne s’aime pas suffisamment pour les perdre. Ou bien, est-il possible que, secrètement, elle tienne aux 15kg qui l’ont suivi durant plusieurs années ?
Plus sérieusement, il est impératif d’abandonner les mauvaises habitudes tant il est vrai qu’elles nous empêchent d’atteindre de meilleurs résultats. Souvenez-vous du psaume de David, Chapitre 1, verset 1er.
Ma Chère Sœur doit davantage bénir son corps. Au fond, elle sait raisonnablement que le chemin à parcourir pour perdre ses 15 kg se mesure non seulement dans le temps, mais également dans l’intensité qu’on y met. Elle sait aussi qu’elle doit faire un régime adapté, arrêter le sucre, dormir suffisamment et de préférence à horaire convenable, s’hydrater continuellement, se réveiller tôt, et j’en passe.
Et une fois que l’objectif est atteint, on continue. On grade le rythme en raison du fait que l’amour est un long processus. L’amour ne doit pas nous faire du bien au début et à la fin, il doit nous faire du bien à chaque moment, même quand brûler ses graisses devient insupportable.
Avant de t’embarquer dans une mésaventure que tu pourrais regretter, analyse tes pensées. Si elle te porte préjudice, apprécie là, puis écarte là de ton esprit pour une meilleure pensée. Rappelle toi le 1er adage des 4 accords toltèques ; que ta parole soit impeccable. Ne laisse pas ta pensée négative dicter tes dires ni influencer tes faits et gestes. Et enfin, fait de ton mieux, avec rigueur, avec discipline, et surtout avec amour.