Le point de (presque) non-retour.

Vous est-il déjà arrivé de prendre une décision aux conséquences néfastes, voire terrible sur la suite de votre vie ?

Nous pensons avoir la pleine maîtrise de nos décisions. Or, comment pourrions-nous en avoir le contrôle alors que nous ne sommes pas certains de son avenir ? Du fait de cette ignorance, nous sommes parfois amenés à regretter l’avant choix.

Alors, avant d’atteindre le point de non-retour, il est possible de rectifier le tir en maîtrisant ses émotions, en prenant l’ascendant sur son ego. Puisqu’en effet, l’ego devient un puissant allié s’il sert une cause juste.

Un de mes oncles est séparé de son ex-femme depuis plus de vingt ans. Bien que je ne connaisse pas les motivations de leur divorce, je sais de la bouche de mon oncle que ma tante regrette leur union. Ici, on constate qu’un sentiment de regret qui est exprimer à la suite d’une mauvaise décision est la conséquence de l’ignorance. Si ma tante connaissait l’avenir de son choix, aurait choisi la voie du divorce ?

Retenez ceci : l’ennemi de l’ignorance est le savoir, et le savoir, c’est le pouvoir.

Ma tante ne savait pas, c’est certain. Cependant, elle aurait dû être préparée à ce choix afin de ne pas le subir. Elle n’avait pas de pouvoir lorsqu’elle avait pris sa décision.

 

Métaphore

Je quitte le point A pour aller au point B. Pour ce faire, j’utilise ma voiture. Au bout du trajet, je n’ai plus de carburant pour opérer un demi-tour. Je dois faire un choix : rester au point B ou bien marcher jusqu’au point A.

Ici, le pouvoir, c’est la voiture. C’est grâce à cet outil que ma décision de quitter le point A se réalise. Toutefois, je prends conscience que je n’ai plus de carburant pour retourner au point A. Mon pouvoir n’est plus alimenté. Qu’est-ce que les deux choix précédents impliquent ?

•             Soit, je reste au point B, et d’une certaine manière, j’attends.

•             Soit, je retourne au point A, à pied, mais le trajet est très long.

C’est là que notre ego intervient pour influencer nos décisions. Par ailleurs, le regret n’est pas une fatalité, pourvu que nous sachions ce qui est bon pour soi. Comme le dit un proverbe soufi ; quand l'ego pleure ce qu'il a perdu, la conscience se réjouit de ce qu'elle a trouvé.

Pour faire le rapprochement avec l’histoire de mon oncle et de ma tante, mon projet de quitter le point A sert uniquement mon ego si je reste au point B. Alors, je ne retournerai pas au point A à cause des idées reçues de mes mauvaises expériences, de mes mauvais souvenirs.

Si je retourne au point A, qui plus est, à pied, j’entame un voyage pour en apprendre sur moi-même. Mon ego nourrit mon projet de retour à la source. Cela dit, je ne dois pas m’attendre à y retrouver ce que j’y ai laissé. En effet, lorsque j’ai quitté A pour B, a bougé également A. Mes décisions ont eu des conséquences sur le cours des évènements. J’ai beau être revenu en arrière dans l’espace, le temps a poursuivi sa lancée.

Voilà pourquoi j’intitule cet essai, le point de (presque) non-retour. Le “presque” a toute son importance. Même s’il est trop tard pour faire demi-tour, il n’est jamais trop tard pour re-venir, pour venir encore. C’est pourquoi, il est avisé de connaître les risques et les bénéfices d’une décision qui pourraient changer à jamais notre vie. Et parfois, choisir c’est vivre.

Alors, quels que soient les choix que vous ferez, les décisions que vous prendrez, aussi difficiles soient-elles, il est préférable qu’ils servent un projet noble et mûrement réfléchit. Ne vous servez pas de votre projet, encore moins de celui des autres pour satisfaire votre ego. Votre esprit risque de sombrer dans la solitude. En revanche, si vous vous adonnez au projet, vous donnez à vous-même par extension.

Ici, re-venir, c’est redonner vie à un projet plus grand que soi.

 

Histoire drôle

·        « ab » était uni.

·        Puis, a et b.

·        A a grandi, B a mûrit.

·        Alors, A et B.

·        Puis, A-B.

·        Est-ce possible que AB ?

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